lundi 30 juin 2008

Pour bien refondre un site Web

Prenez un site vieillissant, dont le contenu manque un peu de pep's, et dont l'interface est soit dépassée, soit désorganisée par les incessantes et incomplètes mises à jour, ou les images mal calibrées. Ne pas se lancer dans un projet trop complexe, préférez plusieurs services efficaces à la fin desquels vous pourrez interroger les lecteurs et les utilisateurs, voire quelques amis, plutôt qu'un événement qui mobilisera une trop grande équipe et en ferait un banquet indigeste.

1- Bien se remuer les méninges pour savoir comme redéfinir le schéma de l'interface. Rien de tel qu'un menu plus léger pour mettre en appétit. Repenser la structure des pages sans exagérer. Commencer par l'accueil, avant de s'occuper des rubriques, et seulement à la fin aérer les articles avec un fouet fin.

Sur la nappe, les zones de lecture doivent être mises en évidence et la navigation doit redevenir claire, et simple d'accès. Mettre de côté les boutons isolés et les encarts perdus dans les colonnes. Pour la barre de navigation, supérieure ou latérale, n'utiliser que des boutons bien frais, et retirer les images trop grandes ou trop lourdes. Les étendre proprement sous la publicité et son logo, pour la barre supérieure, en prenant soin d'en faire une séparation bien nette avec le reste de l'interface et des textes éditoriaux. Pour la barre latérale, pourquoi ne pas prendre des menus dépliants pour ne mettre en valeur que la rubrique active ?

2- Choisir la zone qui recevra les textes et l'écarter un peu des encarts latéraux, si vous en avez. Disposer les textes récents au-dessus des textes plus anciens. Ne pas hésiter à regrouper les moins récents dans une zone archive. Intercaler un peu de publicité, entre les groupes. D'abord pour donner un peu plus d'images à tous ces textes, pour laisser l'œil et l'esprit respirer.

En ce qui concerne les encarts, bien faire réduire les plus importants pour ne laisser que les composants les plus marquants. Ensuite, battre les encarts secondaires ou mineurs et attendre qu'ils reviennent pour les installer. S'ils ne reviennent pas, les oublier, comme le feront les lecteurs. Vous utilisiez des encarts à coins arrondis, dans votre précédente recette ? Alors reprenez vos coins bien carrés, émancipez-vous ! Donnez aussi quelques couleurs à la table, installez un sondage ou une enquête. Les convives adorent qu'on leur demande si le plat est à leur goût.

3- Reprenez les fonctionnalités que vous avez abandonnées ou laisser flétrir et demandez-vous si elles sont toujours utiles. Une bonne feuille électronique suffit peut-être, mais plus régulière, qu'une macédoine trop finement hachée.

Une fois la table en place, menu et couverts dressés, supprimer les rubriques excédentaires et faites migrer les articles dans les rubriques existantes. Dites-vous que s'ils étaient trop peu nombreux dans une assiette, ils seront moins perdus dans un grand plat.

4- Votre nouvelle recette vous plait ? Vous savez comment vous l'avez composée, mais comment faire pour que tout le monde en profite ? Avez-vous pensé à mettre des étiquettes sur vos pages, à bien les décrire dans le code. Une fois, documentée, envoyez votre recette aux moteurs de recherche, ils la goûteront mieux.

5- Ne négligez pas vos amis. Demandez-leur leur avis, ce qu'ils apprécient le plus, le moins et acceptez de faire quelques ajustements. Des goûts et des couleurs...discutez-en ! Sans aller jusqu'à l'écœurement, contentez-vous d'un soupçon de piment par ici, d'un bouton d'or par là.

Pour faire parler de votre recette, laissez faire les gourmets. Prenez quelques légumes, faites-les revenir à table, sans trop les assaisonner. Si vous les aimez, faites-les mousser sans retenue. Rien ne vaut une belle endive bien blanche qui vendra votre salade ou bien un beau chou vert qui fleurira de plaisir de se retrouver au milieu de votre assiette.

lundi 9 juin 2008

Écrire pour le Web

Qui n’a jamais été confronté à l’angoisse de la page blanche au moment d’écrire un article sur sa société ou ses activités ? Est-il si difficile de rédiger pour le Web ? Nous vous donnons quelques conseils pour ce support et quelques pistes et idées pour vous aider à valoriser vos écrits de communication sur Internet.

Sommaire


Rédiger pour Internet
Les contenus les plus efficaces sont très souvent les plus simples à produire. Il suffit bien souvent de :
  • Quelques paragraphes de texte pour introduire une nouvelle fonctionnalité,
  • Quelques photographies d’un stand de l’entreprise sur le dernier salon,
  • Une courte séquence vidéo.
L'erreur majeure des concepteurs éditoriaux est de réaliser des contenus trop denses ou trop longs. Le lecteur d'aujourd'hui est demandeur d'informations courtes et pertinentes.

La taille moyenne et maximale des textes dépend essentiellement du public auquel vous les adressés. Sur le Web, le grand public ne supporte pas les articles de plus de 1000 signes. Les professionnels peuvent lire un texte de plus de 2000 signes.

La lecture sur le Web est impitoyable et rapide. L’internaute appartient à la génération « zapping ». Si votre texte s’apparente à une thèse, il y a peu de chances qu’il soit lu entièrement à l’exception d’un petit noyau de spécialistes.

Vos textes doivent correspondre à vos lecteurs ou prospects.

Le journalisme d’entreprise est très proche du journalisme d’information classique. Nous vous conseillons :
  • D’employer un ton direct et informatif,
  • De présenter vos arguments avec vivacité et même humour
  • D’user sans abuser des photos et images
Si un site Web peut accepter des articles longs et riches en contenu graphique, une lettre d’information ne peut contenir que des textes brefs dotés d’un graphisme épuré. Dans le meilleur des cas, elle ne contiendra que des liens pointant vers des articles du site Web.

Écrire, une question d’environnement
La rédaction de communiqués ou articles demande un minimum de préparation. Même si l’actualité de votre entreprise nécessite de réagir « à chaud » il ne faut jamais publier un texte dans l’urgence.

Les quelques heures ou jours que vous prendrez pour donner forme à votre information feront la différence avec un document que nous qualifierons d’impulsif.

Écrire et communiquer doivent rester un plaisir. Avec un peu d'entraînement, vous deviendrez capable faire vibrer votre futur lecteur avec des sujets de fonds et des angles de vue originaux sur lesquels vos compétences pourront pleinement s'exprimer.

La cellule Web, le groupe projet éditorial
Si vous souhaitez faire participer votre équipe au projet Web, pourquoi ne pas créer une « cellule Web » ? Qu’il s’agisse d’une structure dédiée ou d’une équipe informelle, la mise en place d’une cellule Web poursuit deux objectifs :
  • Organiser la création des contenus,
  • Faciliter la mobilisation de votre équipe autour du projet d’animation de la communication Web.
Bruno BARJOU (in Manager par projet, publié en 1998 chez ESF éditeur, collection formation permanente, séminaires Mucchielli) définit sa mission comme suit :
« Son rôle est de faire circuler l’information, de solliciter avis, suggestions, idées des parties prenantes et de planifier et gérer les différentes étapes du projet. »

Il complète par « Le coordinateur a une autorité fonctionnelle qui lui permet de prendre des décisions dans certains domaines (procédure, délais, engagements financiers). Dans ce cas le projet est secondaire par rapport au fonctionnement des services. Il n’y a pas de modification fondamentale de l’organisation classique de l’entreprise. »

Chaque membre de la cellule Web doit pouvoir proposer des sujets, de nouveaux dossiers et rubriques, et rédiger les articles. La possibilité offerte à chacun de contribuer de manière simple est le principal critère de motivation qui fait vivre votre communication Web.

L’animation de la cellule Web répond aux mêmes exigences que tout projet informatique dans deux domaines. Le premier est l’ensemble des tâches :
  • Mobiliser les contributeurs ;
  • Communiquer en interne sur l’avancée du projet ;
  • Valoriser les membres de l’équipe, en leur assurant visibilité et reconnaissance ;
  • Déléguer et responsabiliser les collaborateurs vis-à-vis des tâches qui leur sont confiées ;
  • Planifier et suivre l’évolution du projet et réduire les écarts.
La communication du projet éditorial doit être particulièrement simple. Elle doit apporter une information précise, synthétique, imagée, adaptée à la logique des actions de communication, interactive avec le personnel projet pour faciliter l’appropriation), attractive et originale. Un tableau de bord comme le suivant est suffisant, pour peu que vous l’affichiez à la vue de tous les personnels de l’entreprise :
La similarité avec les projets informatiques tient aussi au profil des collaborateurs que vous sélectionnez pour la cellule Web. Sur son schéma, Bruno BARJOU qualifie cinq profils individuels selon deux axes : passif - actif et contre - pour.

Les contributeurs les plus efficaces, c’est-à-dire ceux que vous pouvez faire travailler ensemble sont les suiveurs, les leaders et les indécis.

Nous vous conseillons de formaliser votre projet éditorial avec une telle structure, souple, dynamique et en prise avec l’actualité.